Il faut distinguer pendant la période carnavalesque, deux grands temps forts bien spécifiques, à savoir : les soumonces qui sont des répétions d’avant carnaval et le Carnaval proprement dit.

1. En soumonce

image003 La soumonce est une répétition du carnaval où le gille ne porte pas encore son habit de lumière mais une tenue composée, d’un pantalon blanc, un sarrau bleu, un foulard rouge à pois blancs, noué autour du cou, une casquette de soie noire, un apertintaille composé de 8 à 10 cloches et une paire de sabot.

image002Le gille tient en main un ramon, faisceau de baguettes de saule séchées d’environ 30 cm de long et serrées par 3 ligatures de rotin.
Il y a trois soumonces avant le carnaval. Les deux premières en costume comme décrit ci-dessus et la troisième une soumonce déguisée.

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2. Au Carnaval ou en représentation

Le costume

Il se compose d’une blouse (vareuse) et d’un pantalon en toile de lin garni de lions rouges et noirs en feutrine Ces lions de couleur dateraient de la Révolution Brabançonne de 1789 et seraient ceux du Comté du Hainaut. Apparaissent également sur le costume des étoiles et soleils évoquant les divinités et le renouveau.
Les poignets et bas des pantalons sont recouverts de dentelles blanches.
Le plastron de la blouse est composé de bandes de feutrine aux couleurs nationales (noires, jaunes et rouges), de 3 boutons dorés et d’une attache de cuir où vient se positionner le grelot.
Dans le dos, un écu garni d’un lion couronné est entouré de drapeaux belges.
Sur la blouse, autour du cou, est apposée une collerette  en rubans plissés ornés de franches dorées ou de dentelle.
A la ceinture est attaché un apertintaille en laine rouge et jaune sur lequel sont accrochées 7 à 9 sonnettes de tintements différents. Cet objet aurait pour origine des cloches que portaient des danseurs au moyen-âge. Avant 1900, la ceinture portait 2 rangées de petites clochettes.
La tête est recouverte d’une barrette blanche, serrée par un mouchoir de cou plié spécialement,  passant sous le menton et permettant ainsi la bonne tenue du chapeau.

Les bosses

Les bosses  sont réalisées sous la blouse au moyen de torchettes de paille (épeautres) assouplies à la main par un spécialiste  (le bourreur) avec le plus grand soin. La bosse doit être bien régulière aussi bien devant que derrière.

En représentation extérieure, les bosses en paille sont des fausses basses en mousse ou crin.

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Les accessoires

Les sabots
Les sabots en peuplier fumé, maintenu aux pieds par une bride de cuir,sont recouverts de renoms en dentelle plissée le jour du carnaval.
Ce sont eux qui martèlent le cadencement de la danse. Avant 1914, ils étaient peints en  bronze doré et  se terminait par une corne très prononcée.

Le masque

Porté absolument à Binche le matin du carnaval et parfois par d’autres Société de certains villages symbolise les esprits bénéfiques des ancêtres.
Il chasse l’hiver, les mauvais esprits et appel au renouveau. Ce masque actuellement en cire, apparaît vers 1860 en toile cirée avec lunettes vertes, favoris épais, moustache et bouc à la Napoléon III.
Le masque permet pendant quelques heures de confondre les classes sociales et conserver l’anonymat.

Le ramon

Faisceau de baguettes de saule séchées d’environ 30 cm de long et serrées par 3 ligatures de rotin.
Le ramon est l’accessoire du gille en soumonce et la matin du carnaval.
Tout au début ce « balai » nettement plus grand mais réduit à 25 voire 30 cm au il des années.
Le ramon est censé chasser les mauvais esprits pour appeler ainsi l’arrivée du printemps.
Le gille lance son ramon au passant ui veut le saluer et embrasse la personne ui lui rend son ramon après un petit pas de danse

Le panier

Le panier en osier tressé, de forme particulière, contient les oranges que le gille offrira le jour du Carnaval.
Il faut savoir que lors d’un Carnaval environ 15.000 oranges sont offertes.
Signalons que ce n’est que vers 1850 que l’orange est apparue suite à l’évolution sociale.
Précédemment,  le gille offrait soit des oignons, des noix, soit des quignons de pain, vu la  pauvreté des populations.

Le chapeau

Le chapeau, fierté du gille, nécessite environ 2 kilos de véritables plumes d’autruche, soit 240 à 290 plumes, assemblées et montées sur des tiges en fer souple. Sur une « base » de toile blanche, ornée de fleurettes et de médaillons en métal doré, 8,10, voire 12 plumes sont montées. Le chapeau a une hauteur d’environ 90 cm et pèse de 2 kg750  à 3kg200. La jugulaire en cuir maintient fermement la coiffure sur la tête.
C’est à partit de 1890 que la beauté du chapeau s’est améliorée, plus e panache avec 4 rubans de soie partant du chapeau jusque l’apertintaille.

1. le chapeau
2. le noeud
3. la collerette
4. le grelot
5. la vareuse
6. l’apertintaille
7. le pantalon
8. le panier
9. le renon
10. les sabots