La répétition en batterie
Naguère, elle avait un but très précis, on y entendait en audition diverses batteries (tambours et caisse) et suivant leurs qualité, le comité décidait de les engager pour un carnaval. Il n’était nullement question de sortir du local même si certains membres s’animaient au son des rythmes traditionnels.
Aujourd’hui, les contrats sont signés depuis longtemps et même reportés d’année en année. Ainsi plus d’une Société se risque à sortir lors de la répétition en batterie.
Les Soumonces
Ce mot est un terme dialectal, dérivatif du latin « submore » (avertir, convoquer).
Il s’agit donc d’un avertissement, une invitation à fêter Carnaval. C’est lors de ces soumonces que le gille revêt son sarrau bleu, pantalon blanc, foulard rouge à pois blancs, casquette de soie noire, apertintailles, sabots et se munit de son ramon.
Le Carnaval
Ce mot est vient de l’italien « carne levare », qui signifie « enlever la viande ». Le carnaval est une grande fête qui précède le carême. Durant la période du carême, les Chrétiens ne mangent pratiquement pas de viande.Pourquoi ? Le carême correspond à la période durant laquelle Jésus-Christ est parti dans le désert avant de revenir et prêcher le Christianisme. Le carème dure 40 jours et s’arrête à Pâques.Dans le désert, Jésus-Christ ne mangeait que très peu et surtout pas de viande.Voilà pourquoi cette fête s’appelle le carnaval.
Le matin du Carnaval
3h. du matin : réveil, déjeuner
4h. du matin : le spécialiste « bourreur » habille le gille
5h. du matin : le tambour arrive chercher le gille qui danse et invite le tambourineur à prendre le verre de l’amitié. Dans les rues encore désertes, de maison de gille en maison de gille, un ramassage s’opère et vers 8h30 la Société au grand complet sillonne les rues de la Ville.
Pas de musique, pas de chapeau, pas d’oranges, uniquement le ramon et le rythme des sabots qui bat le pavé.
A 11h, regroupement des différentes Sociétés en face de l’Hôtel de Ville pour un rondeau et la remise des médailles aux jubilaires. Après cette manifestation, chaque groupe rejoint son local pour un dîner commun bien mérité.
L’après-midi
C’est la grande foule. Les Sociétés défilent dans les rues. Le gille s’est coiffé de son chapeau et se fraye un passage tout en offrant des oranges aux spectateurs et ce jusqu’au rondeau du soir.
Les enfants lancent vers les gilles de grosses quantités de « confetti ». Ce mot est est d’origine italienne. Au XIXe siècle, les « confetti » étaient des dragées de plâtre qu’on lançait lors des festivités en Italie. Il y a un peu plus de 100 ans, un ingénieur de Trieste Ettore Fenderl eut l’idée de remplacer le plâtre par des petits bouts de papier.
Autour de feux de bengale, toutes les Sociétés rassemblées dansent. C’est le Rondeau final. La nuit est venue, le gille abandonne son chapeau et brandit son panier d’oranges vide.
Les Sociétés se séparent mais dansent toujours avec la même frénésie très tard dans la nuit.
Carnaval se finit avec beaucoup de regret et de fatigue mais le gille se jure bien d’être présent l’année suivante.