On compte 26 airs, fixés par la coutume, pas un de plus pas un de moins auxquels on peut ajouter le célèbre
« Avant din-ner » que battent les tambours et la caisse sans accompagnement de musique.
En batterie et musique, comme dans les autres domaines carnavalesques, usages et coutumes (un code oral inflexible), arrête toute déviation et interdit toute fantaisie.
L’origine de ces airs n’est pas élucidée. Certains remontent au 19e siècle et la plupart sont empruntés à des danses, contredanses ou quadrilles plus récents.L’important n’est pas tellement les airs de musique mais bien le rythme du tambour, de la caisse et de la danse.
Ce rythme, asymétrique, remonterait très haut dans le temps, voire à la préhistoire. Il est conservé jalousement d’âge en âge et scandé de façon obsédante par 2 instruments sans lesquels les Gilles ne pourraient pas être ce qu’ils sont :les tambours et la grosse caisse (ce que nous appelons « la batterie »).
La batterie joue toutes les introductions des airs. Pendant l’exécution de ces figures rythmiques, le chef des instruments à vent rappelle par quelques notes l’air qui sera interprété : c’est l’annonce.
Celle-ci est couramment suivie par une intervention de la batterie. dominé par un tambour qui lui ne cesse de rouler pendant que les autres scandent un rythme immuable et synchronisé.
La grosse caisse marque la mesure avec, de temps à autre, des mouvements de contredanse, le tout formant une parfaite cohésion.
Les 26 airs officiels sont :
- Air classique des Gilles
- Lion de Belgique
- Le postillon de Longjumeau
- Sans souci
- Vivent les bleus
- Paysan s’en va
- Eloi à Charleroi
- Cavalcade
- Le juif errant
- La classe
- Polka marche
- Sérénade
- Pas de charge
- Aubade matinale
- Le petit jeune homme de Binche
- L’ambulant
- Mère tant pis
- Vos arez in aubade
- Arlequin
- Les djins d’l’Estene
- El doudou
- Quand m’grand-mère
- Les chasseurs
- Trompettes des cents gardes
- Les marins
- Les brigands
- « en bonus » Avant din-ner